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Chronique 24, 12 décembre 2020

Que reste-t-il de ce qu’on lit de nos amours ? Je me souviens avoir emprunté les derniers mots d’une autre pour te parler :  « C’est ainsi que vous vous tenez face à moi, dans la douceur, dans une provocation constante, innocente, impénétrable. » [1]  Désir de sortir ce livre de la bibliothèque, désir de sortir cet amour de la bibliothèque, l’exposer à l’air frais d’une chambre dont la fenêtre serait ouverte. A la fin du  Voyageur chérubinique [2] , la conclusion dit : «  Deviens toi-même le livre et l’essence. »  Devient le chant, la pluie après l’attente, feu qui coule, chant feu qui coule. Sors de ce corps, sors de ce livre, regarde dans le noir où l’on voit mieux paraît-il. Que reste-t-il de ce qu’on lit de nos amours ? A la fin de la lumière le tunnel à l’abris de la pluie le soleil de tes mots : la présence. Les transformations sont silencieuses. Tu ne me vois pas mais je suis partout où la conclusion dit  « Deviens toi-même le livre et l’essence » . Sors de ce corps, sors de ce