Fabrice répondait à un coup de téléphone, pendant ce temps-là je regardais du côté des Filles du feu de Nerval et de Rimbaud le fils de Michon… A la fin de l’appel, il me dit « Viens voir » : à ses pieds une pile de livres est tombée et a découvert La chute de Camus. Je ne savais justement pas quel livre attraper pour apporter ma contribution à la constellation de livres de l’atelier de lecture, de danse et d’écriture que je donnerais le lendemain. J’attendais une évidence, j’attendais d’être lue. C’était tout choisi à cet instant-là où la vie donnait son premier et son dernier mot dans un coup de dés qui n’abolira jamais… Au cours de cette après-midi pluvieuse à l’abri que j’étais dans la librairie « Le plaisir du texte ». J’ai lu ce livre il y a longtemps, adolescente, je ne me souviens que de l’endroit où je l’ai lu d’une seule traite sur un stade d’une ville qui m’ennuyait, moi, impatiente d’absolu. J’attendais le dernier ...